Ian Rawes est le créateur eccentrique du London Sound Survey. Apreçu au detour de Hyde Park alors qui’il se promenait avec ses deux micros, absorbé par le son qu’il enregistre il cherche par son travaille à composer une mosaïque sonore de Londres.
Une matinée productive pour lui est la recherche de son nouveau pour ajouter au palimpseste de la citée Londonienne. Il se promène de Stampford Hill et de ses communautés Juives Hassidique et enregistre les conversations qu’il sait glaner en Yiddish. S’ensuit ensuite un visite d’un parc où le gargouillis d’un torrent lui semblera un peu trop fade et il se dirigera alors vers un marché animé.
Une bonne matinée de travail et deux fragments de plus de la grande mosaïque sonore qu’est Londres.
Il fait partie d’un nombre de plus en plus grande de chasseur de son, de Londres à Calcutta en passant par la Russie, ils sont nombreux à tenter de récolter des enregistrements de la fugacité de la vie citadine et rurale. Cette passion pour l’exceptionnel, le trivial, le commun se transforme en enregistrement destiné à des sites comme London Sound Survey, et certains se produisent même en concert.
Une chasse au son
Au-delà de l’excitation de la chasse du son, Ian estime que c’est aussi la nécessité de sauvegarder une part essentiel de l’identité de la ville qui guide son geste. « Avec le temps qui passe et les conditions technologiques culturelles et économiques changent, ces enregistrements deviendront de plus en plus précieux. ». Il continue en disant : « je veux dire, vous imaginez combien seraient précieux des enregistrements de Londres du 18ème siècle ? »
Ces enregistrements constituent un trésor pour le futur et on peut s’interroger sur le désir de conserver toutes choses à un moment charnière où nous avons les capacités technologiques de le faire mais où aussi nous sommes noyés sous l’abondance des objectifs, satisfactions de courte durée. Dans le monde du jetable, la passion que mettent ces hommes et femmes à conserver des trace d’un passage peut sembler un pied-de-nez pathétique à la finitude humaine, une expression anxieuse d’un monde qui fuit, mais aussi un acte de résistance discret et fort.
Plus d’informations sur http://www.soundsurvey.org.uk/
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